Bonne qualité des eaux de surface : dans l’attente d’un assainissement, le dosage de micro-organismes activés est une bonne solution.

Liquisens et Biologeco ont acquis des connaissances sur l’application d’une solution décentralisée « basée sur la nature » pour réduire l’impact négatif du rejet des eaux usées résidentielles non traitées dans le cadre d’un projet pilote commandé par Pidpa et la municipalité de Bonheiden en 2021.

Contexte

La directive-cadre européenne sur l’eau doit garantir une bonne qualité de nos eaux de surface d’ici à 2027. Les ménages sont la principale source d’émissions nettes de phosphore dans les eaux de surface et, après l’agriculture, une source importante d’émissions nettes d’azote dans les eaux de surface.

Le gouvernement flamand, les autorités locales et les compagnies des eaux déploient des efforts considérables pour augmenter le taux de traitement des eaux usées domestiques (85 % d’ici 2020) en Flandre. Cela ne suffira probablement pas pour atteindre une bonne qualité des eaux de surface d’ici 2027.

Fin 2020, 400 000 foyers en Flandre n’étaient toujours pas raccordés à un réseau d’égouts. Ces habitants comprennent mal l’absence de réseau d’égouts, en particulier dans les endroits où des nuisances olfactives sont régulièrement détectées ou où les eaux usées sont déversées dans une nature précieuse

En coopération avec la compagnie des eaux Pidpa et la municipalité de Bonheiden, un projet pilote a été lancé pour réduire considérablement l’impact négatif du rejet direct d’eaux usées non traitées, en attendant la construction d’égouts comme solution structurelle.

Approche axée sur les sources

Liquisens et Biologeco ont développé une solution basée sur le dosage de micro-organismes. L’utilisation de micro-organismes pour traiter les eaux usées domestiques est une approche classique.

Trois éléments distinguent l’approche de Liquisens et de Biologeco des approches classiques :

Grâce à des micro-organismes activés, les fosses septiques sont traitées pour relancer leur fonctionnement, l’améliorer à nouveau, l’optimiser de manière à obtenir un résultat multiple :

  • Les fosses septiques fonctionnent à nouveau mieux.
  • Les puits d’infiltration qui viennent après les fosses septiques finiront par redevenir efficaces car les graisses sont lentement digérées et l’infiltration peut se produire à nouveau, ce qui est meilleur pour les eaux souterraines.
  • Le débordement des fosses septiques dans les cours d’eau et les canaux se fait avec une eau plus pure. Les bons micro-organismes poursuivent leur action dans les cours d’eau et les canaux, où les boues et les eaux usées sont également purifiées.
  • Grâce à des micro-organismes activés, les fosses septiques sont traitées pour relancer leur fonctionnement, l’améliorer à nouveau, l’optimiser de manière à obtenir un résultat multiple :
  • Les fosses septiques fonctionnent à nouveau mieux.
  • Les puits d’infiltration qui viennent après les fosses septiques finiront par redevenir efficaces car les graisses sont lentement digérées et l’infiltration peut se produire à nouveau, ce qui est meilleur pour les eaux souterraines.
  • Le débordement des fosses septiques dans les cours d’eau et les canaux se fait avec une eau plus pure. Les bons micro-organismes poursuivent leur action dans les cours d’eau et les canaux, où les boues et les eaux usées sont également purifiées.

Les micro-organismes activés ont été introduits dans les fosses septiques par l’intermédiaire des toilettes. Ce choix a permis d’engager le dialogue avec les habitants et de les informer sur les initiatives qu’ils peuvent prendre pour contribuer à un meilleur résultat.
Pendant le projet pilote, la communication a toujours été assurée par la municipalité de Bonheiden et la compagnie des eaux Pidpa.

Projet pilote de Bonheiden : le lieu

En 2020, en collaboration avec Pidpa dans la commune de Bonheiden, un quartier d’une soixantaine de maisons a été sélectionné, dont les eaux usées étaient dirigées vers deux points via des ruisseaux et des canaux et pouvaient donc être facilement contrôlées grâce à des mesures en ligne. Un système fermé en quelque sorte, afin de minimiser l’influence extérieure.

Dans la conception du projet pilote, 4 doses sont prévues dans les fosses septiques et 3 dans les ruisseaux et canaux environnants. En raison des températures plus basses en hiver, il est inutile de doser dans les ruisseaux et les canaux, car l’action des micro-organismes ne se déclenche pas à des températures trop basses.

Résultats

Des échantillons ont été prélevés tous les quinze jours par un laboratoire accrédité aux deux points de décharge. La dépendance des résultats des mesures en fonction des périodes de précipitations a été corrigée en estimant le niveau d’eau dans les canaux au moment de l’échantillonnage.

Le tableau ci-dessous présente les résultats pour les deux points de décharge. Une diminution significative des nutriments a été observée.

En outre, une mesure en ligne du potentiel d’oxydo-réduction (ORP) a été effectuée. Le potentiel d’oxydoréduction peut être considéré comme un indicateur des réactions biochimiques dans l’eau (ORP Management in Wastewater as an Indicator of Process Efficiency – YSI environmental – 2008). Ces résultats montrent également une nette amélioration de la qualité de l’eau aux deux points de rejet.

Une forte diminution des nuisances olfactives a été observée au point de rejet de Dobbelhuizen. Aucune mesure n’a été effectuée pour objectiver ces résultats.
Une nette amélioration visuelle de la qualité de l’eau a également été observée.

Enfin, les habitants ont été interrogés sur la manière dont ils percevaient cette initiative. La plupart d’entre eux se sont montrés résolument positifs ou favorables au fait que le gouvernement local prenne (ait pris ?) l’initiative dans l’attente d’une solution structurelle.

Conditions préalables affectant le résultat

  • Dilution due à des précipitations intenses – correction basée sur le niveau de l’eau
  • Automne : impact possible de la chute des feuilles sur les résultats des mesures
  • Temps de dosage des canaux : influence de la pluviométrie sur l’efficacité du dosage – débit trop rapide
  • Les processus biologiques fonctionnent mieux à des températures plus élevées.

Décision

Le dosage des micro-organismes activés a un impact positif démontrable :

  • Très forte diminution des nuisances olfactives,
  • Amélioration visuelle de la qualité de l’eau,
  • Diminution significative de N et P,
  • Retour d’information positif de la part des résidents locaux.

Sur la base des résultats obtenus, 4 doses par an semblent nécessaires. Une diminution de l’efficacité a été observée après environ trois mois.

Il ne suffit pas d’appliquer des micro-organismes activés dans les canaux et les cours d’eau locaux pour obtenir un effet durable. Le dosage dans les fosses septiques est essentiel.

Les résidents sont très volontaires et la plupart d’entre eux sont très favorables à cette initiative (dans l’attente d’une solution structurelle). En moyenne, nous avons pu nous rendre dans plus de 90 % des foyers, quel que soit le dosage. Une première campagne de sensibilisation est recommandée.

L’optimisation de la logistique peut conduire à une optimisation significative des coûts, ce qui fait que cette application mérite au moins d’être envisagée pour les zones faisant l’objet de plaintes périodiques ou pour les zones où les eaux usées domestiques sont déversées dans des zones naturelles de grande valeur.